Béatrice Schobbens Aucun commentaire

De la naissance d’un service de trottinettes partagées au lancement d’une nouvelle app de covoiturage, pas une semaine ne passe sans que la mobilité partagée ne fasse parler d’elle ! Et les entreprises, consciente des enjeux, prennent de plus en plus ces questions à bras le corps. Une analyse de la FEB se penche sur la mobilité partagée « voiture » en entreprise.

Par mobilité partagée, on entend un mode de transport utilisé par plusieurs personnes. Pour une voiture, il va s’agir de covoiturage (ride sharing), si l’on fait le trajet à plusieurs ou d’autopartage (car sharing) si chacun utilise la voiture à son tour, seul. 

Selon une enquête de la FEB auprès de 262 entreprises, 38% des entreprises prennent des mesures en faveur du covoiturage et 37% utilisent des voitures partagées, soit en interne (voiture de pool, 30%), soit via un service de carsharing (7%). Ces chiffres sont certainement plus représentatifs de la réalité de grosses entreprises bruxelloises, mais ils montrent une tendance indéniable vers une nouvelle conception des déplacements professionnels. 

Si ces solutions ont le vent en poupe, c’est qu’elles répondent à des besoins criants des entreprises : limitation des places de parking, amélioration de l’accessibilité du site, réduction des coûts ou encore réduction des émissions de CO2. De plus en plus de travailleurs n’ont d’ailleurs plus de véhicule personnel. Des enjeux qui ne feront que prendre en importance dans les prochaines années en raison de la congestion routière croissante et de la prise de conscience environnementale. 

Il est donc extrêmement important de simplifier la gestion de ce type de mesures pour les entreprises. La FEB pointe, entre autres, 5 éléments dans cet but :

– harmoniser le cadre fiscal/parafiscal des différents modes de déplacement, comme cela a été fait notamment pour le budget mobilité.

– flexibiliser et faciliter l’organisation du covoiturage, pour l’adapter à la flexibilité croissante des déplacements et des horaires de travail, et au besoin d’intermodalité.

– augmenter la notoriété du covoiturage et du car sharing.

– trouver des solutions pour concilier la voiture de société avec le car sharing.

– développer des infrastructures co-modales pour faciliter le passage à un mode de déplacement partagé et augmenter la visibilité des solutions de mobilité partagée.