Béatrice Schobbens Aucun commentaire

En matière d’accessibilité, les Parcs d’Activité Economique (PAE) sont généralement pointés du doigts pour le manque d’alternatives à l’autosolisme et pour la présence trop timide d’infrastructures en faveur d’une mobilité alternative plus douce. Bien que les choses évoluent lentement mais positivement, le 16ème colloque a voulu démontrer qu’il était déjà possible d’améliorer les choses et de mettre en place des solutions cohérentes et efficaces grâce, entre autres, à la concertation à l’échelle de ces zones d’emplois. 

Le 16ème colloque de la Cellule Mobilité de l’UWE, intitulé « Quels leviers pour une accessibilité renforcée des PAE en Wallonie« , a tout d’abord souhaité mettre en avant les considérations institutionnelles sur la question de l’accessibilité des PAE avec un angle « mobilité », d’une part, et un angle « aménagement du territoire », d’autre part. En effet, alors que le territoire wallon compte actuellement 280 parcs d’activités économiques (PAE) sur une superficie de plus de 13.045 hectares. La présence de ces entreprises, concentrent environ 24 % de l’emploi salarié direct, sur ces portions de territoire, pensées historiquement pour l’accessibilité routière, impacte nécessairement la mobilité des travailleurs.

Les interventions successives d’orateurs et les divers échanges ont ensuite permis de montrer que la prise en compte de la question de la mobilité et de l’accessibilité est de plus en plus centrale aussi bien pour au niveau des autorités publiques en charge de la planification de la mobilité et des infrastructures,  qu’au niveau des aménageurs de parcs, des entreprises, des associations d’entreprises et des opérateurs de transports & de mobilité.

Pour illustrer cette affirmation, de nombreux exemples inspirants, wallons mais aussi suisses, ont pu être épinglés lors de cette matinée d’études pour démontrer la faisabilité et la pertinence de solutions de mobilité mutualisées à l’échelle de PAE : bases de données de covoiturage, projets de desserte en transports publics ou privés et renforcement de l’accessibilité douce (vélos, vélos à assistance électrique et marche à pied).

Il en découle finalement que les meilleures pratiques de gestion de la mobilité à l’échelle de PAE sont généralement le fruit d’une concertation locale forte qui demande cependant un minimum de coordination entre les parties prenantes, d’une prise en compte des contraintes de chaque acteurs/opérateurs, de beaucoup de temps, d’un minimum de moyens, de l’énergie & de la motivation, beaucoup de communication, d’une implication forte d’un maximum d’entreprises et d’un souci de travailler conjointement dans le même sens sur le moyen-long terme.

Ces éléments sont, sans nul doutes, les meilleurs leviers pour une accessibilité renforcée (et une gestion collective multidisciplinaire) des PAE en Wallonie.


Le colloque s’est clôturé par la remise de l’Award du Mobility Manager de l’année 2018