Béatrice Schobbens Aucun commentaire

Organisé conjointement par les organisations patronales et leurs partenaires respectifs, le Congrès Mobilité 2013 a eu lieu ce mercredi 5 juin à Bruxelles. La thématique retenue cette année était la «Mobilité en temps de crise» ou comment aborder le mobility management en cette période de restriction budgétaire. Pas loin de 200 représentants d’entreprises ont dès lors assisté à cette matinée articulée en 2 séances plénières et 3 ateliers thématiques. 

Hormis les aspects pratico-pratiques de la gestion de la mobilité en entreprise, il était aussi question de revenir sur certaines notions et tendances observées dont il est utile que nos entreprises soient conscientes. Il a, entre autre, été rappelé la nécessité d’intégrer aussi bien les coûts internes de la mobilité que les coûts externes (dont la sécurité, la pollution, les embouteillages et la santé) qui impactent le contribuable. Les contraintes horaires des travailleurs et leur choix modal ont été abordés comme deux facteurs parmi d’autres générant la congestion du trafic. Comme solutions envisagées, l’utilisation plus rationnelle de la voiture, le changement modal, la question de la taxe kilométrique ou le péage urbain sont autant de pistes pouvant palier à l’augmentation du trafic et à la diminution annoncée de 29% de la vitesse à l’heure de pointe à l‘horizon 2030.

La mobilité en temps de crise est une réalité à laquelle nos entreprises doivent désormais faire face pour optimiser les déplacements et réduire le coût de la mobilité de l’ensemble de leurs collaborateurs. Des incitants innovants ou encore des campagnes de sensibilisation à destination du personnel paraissent essentielles pour aller dans ce sens. Le Congrès Mobilité 2013 accueillait par la même occasion la première édition des Business Mobility Awards wallons qui s’adressaient d’une part aux entreprises privées et d’autre part aux entreprises publiques se distinguant par la qualité de la gestion de la mobilité concernant leurs collaborateurs. L’entreprise privée qui remporte la palme du jury est GlaxoSmithKline Vaccines (GSK) pour la richesse et diversité des mesures de mobilité mises en place par l’entreprise afin de faciliter la mobilité de son personnel, de ses visiteurs et fournisseurs, mais aussi pour l’évaluation continue de ces mesures sur le terrain  ainsi que sur le plan financier. D’autres aspects ont également contribué à la distinction de cette entreprise, dont l’intérêt de consulter et collaborer avec divers partenaires (internes et externes) afin de maintenir le plan d’action mobilité dynamique et évolutif, ou encore l’aspect innovant de la politique de mobilité de GSK Vaccines pour adresser l’ensemble des modes au travers d’un assortiment étayé et personnalisé de mesures et d’actions.  Le plan de déplacement d’entreprise de GSK couvre ses différents publics-cibles et facilite l’accessibilité à des méthodes alternatives réduisant ainsi les besoins de mobilité. L’implication des utilisateurs dans l’établissement et l’évaluation des mesures est aussi un élément très poussé et facteur de succès chez GSK. C’est la Ville de Namur qui s’est illustrée comme entreprise publique exemplaire en matière de gestion de la mobilité de son personnel, abordant la mobilité dans son ensemble et apportant aux agents de la ville des solutions et incitants concrets concernant chaque mode de transport (covoiturage, vélo, politique de parkings, transports publics et pool cars). Sa participation remarquée à l’Opération Tous-Vélo-Actif et son implication systématique à la Semaine de la Mobilité ont été des éléments non négligeables retenu par le jury. Mais surtout, la Ville de Namur, et en particulier son service mobilité, s’est distinguée pour sa communication dynamique à travers une multitude de canaux, l’évaluation et l’actualisation régulière de ses mesures de mobilité.