Le secteur hospitalier, maisons de repos et secteur psychiatrique compris, représente des dizaines de milliers d’emplois en Wallonie. Autant de travailleurs qui partagent de nombreuses similitudes : une forte proximité entre leur lieu de vie et leur lieu de travail (70% du personnel des hôpitaux accompagnés par Tous vélo-actifs habite à moins de 15km), des horaires parfois compliqués avec du travail de nuit, des profils variés allant des médecins aux infirmiers et personnel administratif. Pour l’employeur, le secteur hospitalier est souvent synonyme de difficultés de recrutement, vis-à-vis desquelles la mobilité peut s’avérer un levier bien efficace.
Après la réussite de sa première édition en 2023, la Cellule mobilité d’AKT for Wallonia organisait ce mardi 7 octobre une seconde édition du workshop « Hôpitaux et mobilité ». Une vingtaine d’organisations étaient représentées, cumulant plus de 52.000 travailleurs.
Le lien vers les présentations de la journée est à retrouver tout au bas de cet article.
Le leasing vélo – Enfin un cadre légal pour la CP 330
La première édition avait fait la part belle au leasing vélo, à un moment où le cadre légal était encore inexistant mais où les initiatives isolées commençaient à se lancer. Deux ans plus tard, la CCT 17.10.2024 a vu le jour pour les travailleurs de la CP 330 et l’avenir du leasing vélo pour le secteur s’annonce désormais radieux. Le cadre légal est enfin là et pour de nombreuses structures, il n’en fallait pas moins pour enfin passer de la parole aux actes.
Après avoir rappelé le concept du leasing vélo et les spécificités de cette CCT, la parole a été donnée à 3 intervenants du milieu hospitalier (Vivalia, St.Nikolaus hospital et le Groupe Santé CHC), chacun étant amené à présenter l’état d’avancement du projet leasing, les étapes franchies et à venir, les premiers résultats et les améliorations envisageables. Des témoignages qui ne peuvent que donner envie de se lancer !

Où en sont les trois organisations ?
- Le St.Nikolaus hospital s’apprête à faire valider sa CCT interne en conseil d’entreprise et espère lancer son leasing en 2026 ;
- Vivalia a attribué son marché et vient de terminer des séances d’information sur ses différents sites ;
- Le Groupe Santé CHC, précurseur du leasing en 2023 lorsque le cadre était inexistant, approche de la date de fin de ses premiers leasings et fournit un gros effort pour adapter les contrats et la procédure interne vis-à-vis de la CCT 17.10.2024.
Quels enseignements tirer de leurs parcours respectifs ?
- Assurez-vous de l’adhésion et de la collaboration de toutes les parties prenantes : le Mobility manager, la direction, les ressources humaines, le service juridique, le service informatique, les syndicats et surtout, les travailleurs. Une enquête à destination de ces derniers vous aidera à y voir plus clair : combien de vélos espérer, quelle valeur de marché, quels critères privilégier, etc. Ensuite, des groupes de travail réguliers réunissant tous les autres acteurs pourront être nécessaires pour mener à bien votre projet.
- Choisissez un leaseur qui réponde réellement à vos besoins. En fonction du profil de votre organisation (petite structure ou grosse entité multi-sites), assurez-vous de choisir un leaseur qui réponde notamment à vos besoins géographiques. Soit en privilégiant un leaseur avec un ancrage local, proche de votre site, soit en faisant le choix d’un leaseur donnant accès à un vaste réseau de vélocistes, au plus proche des domiciles des travailleurs.
- Evitez de brider le budget maximum du vélo. La CCT le fixe à 12.000€ sur 3 ans (accessoires, entretien, assistance inclus) mais les organisations sont libres d’imposer un budget inférieur. Elles le font généralement afin d’offrir une sécurité au travailleur en cas d’arrêt prématuré du contrat de leasing ou de changement du temps de travail, tous deux susceptibles d’influencer la capacité du travailleur à financer son vélo. C’est le cas par exemple de Vivalia et du Groupe Santé CHC, qui ont respectivement bridé le budget du vélo à 3.500€ et 5.500€. Un budget trop faible peut rapidement devenir très restrictif quant au choix du vélo, en particulier pour des longtails ou vélo-cargos, et donc décourager le recours au leasing vélo. Le plus simple : suivre le budget fixé par la CCT et laisser le montant de la prime de fin d’année de chaque cycliste influer sur le choix du vélo, tout en rappelant les risques encourus en cas de modification du régime de travail.
- Anticipez les cas particuliers dans la bike policy. Une démission, un licenciement, un changement de rythme de travail, une absence longue durée, un décès… Autant de situations que l’on souhaite éviter mais qu’il est indispensable de prévoir en amont lors de la rédaction de la bike policy, avec l’aide du leaseur (et/ou de Tous vélo-actifs).
- Autorisez l’accès au leasing vélo à tout moment de l’année. Pour des raisons pratiques, certains leaseurs n’autorisent l’entrée dans le système qu’à un ou deux moments de l’année. Exigez un accès en continu afin d’éviter 6 mois d’attente en cas de créneau raté.
- Choisissez un système de gestion quotidienne. Logiciel RH adapté pour intégrer le leasing vélo, plateforme spécifique au leaseur ou encore validation manuelle de tous les contrats par des collaborateurs RH, il y en a pour tous les goûts.
- Communiquez bien à l’avance. Un leasing vélo, c’est bien. Un leasing vélo qui fonctionne, c’est mieux. A l’instar de Vivalia, prévoyez des séances d’information à destination des travailleurs. Informez-les sur le concept, leurs droits et devoirs s’ils s’engagent dans un leasing et permettez-leur de tester des vélos. Réitérez ces évènements / séances d’information à divers moments de l’année et complétez-les de séances de sensibilisation, dans l’exemple des animations proposées par Tous vélo-actifs comme la formation sur les clichés du vélo.
"Ceux qui hésitent à se lancer ont souvent peur de la charge de travail supplémentaire liée au leasing vélo. Après les 30 premiers mois, nous avons constaté que cela représentait 1h30 par semaine pour le service RH et 1h par semaine pour le mobility manager. Ce sont des chiffres tout à fait rassurants."
Sébastien Givard (Groupe Santé CHC)
La mobilité au Grand Hôpital de Charleroi dans le contexte du déménagement
Gérer la mobilité au sein d’un hôpital n’est pas toujours chose aisée, qu’il s’agisse de la mobilité du personnel ou de celle des patients et visiteurs. Alors lorsqu’il est question de recréer un hôpital de toutes pièces sur un nouveau site, la tâche peut s’avérer encore plus ardue. Le Grand Hôpital de Charleroi n’a pas lésiné sur les moyens pour s’assurer que chacun arrive à bon port :
- Agrandissement de 2 ronds-points et création d’une voirie d’accès et de desserte depuis la Basse-Sambre ;
- Parking aérien et souterrain de plus de 2.800 places (gratuité pour le personnel) avec bornes de recharge électrique ;
- Arrêt de bus sur site, directement en face de l’entrée de l’hôpital, desservi par plusieurs lignes dont une ligne express. Les discussions sont toujours en cours avec Le Tec afin d’étendre les horaires en soirée ;
- En 2027, arrêt de métro sur site et connexion vers la gare de Charleroi-Central ;
- Accès direct vers le RAVeL reliant Châtelet et Gosselies.
Le reste, c’est une question de communication avec la création de nombreux visuels reprenant notamment des cartes d’accessibilité à destination du personnel et des patients mais aussi une grille tarifaire pour les parkings (pour 5€, chaque patient peut disposer d’un badge à vie relié au dossier du patient et qui permet une gestion dynamique des coûts de stationnement). Pour le personnel, le stationnement est rapidement apparu comme étant un élément de crispation, générant une certaine crainte avant même l’ouverture officielle du site. Un plan de communication a été mis en place afin de rassurer le personnel, en parallèle de visites sur site et d’une séance d’info mobilité. Néanmoins, malgré les infrastructures prévues et la communication en amont, l’inauguration officielle du site en novembre 2024 n’est pas passée inaperçue...
"Les accès au site ainsi que les abords directs se sont rapidement retrouvés saturés par le personnel, les patients mais aussi des curieux désireux d’enfin observer de plus près ce nouvel hôpital. Un démarrage raté qui a malheureusement impacté la réputation de l’hôpital, et ce malgré que de nombreuses mesures ont été prises depuis lors pour remettre les pendules à l’heure, avec succès !"
Moïra Lhoir (Grand Hôpital de Charleroi)
Parmi les mesures mises en place pour pallier aux importants problèmes d'accessibilité constatés le jour de l'inauguration, citons :
- La réinstauration du télétravail pour les postes qui le permettent ;
- La mise en place d’un parking de délestage pour le personnel, à moins d’un kilomètre du site, desservi par deux navettes qui circulent en continu ;
- L'adaptation des horaires du personnel et nouvelles règles de répartition des parkings ;
- La création d’un comité parking.
Actuellement, l’hôpital est en réflexion sur la possible extension du parking (sur un site localisé au nord de la Basse-Sambre et qui nécessiterait une passerelle cyclo-piétonne pour accéder à l’hôpital). Coût estimé : 20 millions d’euros. Pour un budget certainement moindre, l’une des cellules commerciales adjacentes à l’hôpital pourrait à terme accueillir un vélociste, toujours dans l’idée de stimuler davantage la mobilité alternative à la voiture.
La mobilité et la communication à la Clinique Saint-Pierre d’Ottignies
A Ottignies, où l’institution existe depuis près d’une centaine d’années, le contexte favorable à une mobilité alternative est déjà bien en place : une gare à 1,5km, des lignes de bus, un vaste parking et du stationnement vélo sécurisé. En ce qui concerne le personnel, l’analyse est la même pour toutes les structures hospitalières : les collaborateurs habitent à proximité du lieu de travail et parfois même très près (81 personnes à moins de 2km à pied). Pourtant, 84% d’entre eux continuent d’accéder à la clinique en voiture.
Mais la clinique est ambitieuse, estimant une possible réduction de l’autosolisme à 48,5%, en grande partie au profit du vélo puisque ce dernier pourrait passer de moins de 1% à 35%. Des chiffres à considérer dans un monde idéal, bien entendu.
L’évolution est lente et le personnel réticent au changement. Alors face à ce défi, un plan de mobilité est mis en place et les actions sont intensifiées : publications sur l’Intranet, transmission d’infos mobilité lors des journées d’onboarding tous les 15 jours, diffusion des cartes isochrones avec localisation volontaire des cyclistes (pour inciter le bike coaching), accompagnement par Tous vélo-actifs (et organisation des activités et formations offertes par ce biais), participation à Go Vélo (action menée par Pro Velo), communication directement ciblée dans les unités de soin avec flyers et pommes (ça fonctionne aussi avec des glaces au Groupe Santé CHC)…
Pour aller encore plus loin et toucher les indécis, la Mobility Manager a sollicité l’aide d’une intelligence artificielle bien connue, à qui elle a simplement demandé quelles stratégies de communication utiliser. Une vingtaine de suggestions lui ont été proposées, thématique par thématique. Ces dernières ont ensuite été soumises à l’avis de ses collègues Mobility Managers ailleurs en Wallonie, afin de l’aider à évaluer l’impact et la facilité de mise en œuvre de chacune d’elles.
La conclusion : faire d’une pierre trois coups en réalisant des témoignages vidéo mettant en scène des ambassadeurs mobilité, à diffuser sur les réseaux sociaux et dans les espaces de détente du personnel.
Une idée qui pourrait sans doute s’avérer également utile en prévision du déménagement annoncé sur un nouveau site à Wavre dans quelques années. Elle pourra s'inspirer de l'expérience du Grand Hôpital de Charleroi pour réussir ce déménagement.
La gamification au service de la mobilité
Pour conclure la matinée, deux outils de gamification animés par la Cellule Mobilité d’AKT for Wallonia ont été présentés :
- La fresque de la mobilité, un outil conçu par The Shifters sous la forme d’un atelier participatif, ludique et pédagogique pour communiquer et sensibiliser aux enjeux d'une mobilité plus sobre en carbone.
- Le serious game « Roues libres », un jeu de plateau conçu en partenariat avec Game Spirit avec l’objectif de sensibiliser à la mobilité en entreprise. D’ores et déjà présent dans le catalogue de formations/animations de Tous vélo-actifs.
Deux sessions d’ateliers pour animer l’après-midi
Avec cinq ateliers différents au programme, les participants avaient l’embarras du choix pour l’après-midi. Certains ont choisi d’en apprendre davantage sur Tous vélo-actifs (on l’espère, en prévision d’une future adhésion à l’opération), d’autres ont voulu tester « Roues libres ». Les trois autres ateliers ont donné lieu à des échanges particulièrement intéressants, à découvrir ci-dessous.

Mobilité active et inclusive en Wallonie - Le vélo au féminin
Les femmes sont fortement représentées parmi le personnel du secteur hospitalier. Parallèlement, ce sont elles qui effectuent une grande partie des déplacements relatifs à la gestion familiale (soins, enfants, tâches diverses), rendant leurs déplacements plus courts, plus lents, plus complexes. Dès lors, la mobilité des femmes revêt un enjeu particulier, d’autant plus lorsqu’il est question de mobilité active.
Les femmes se déplacements davantage en transport en commun que les hommes, marchent plus mais utilisent aussi moins le vélo. Valérie Boembeke, chargée de recherche mobilité à l’IWEPS, a analysé les caractéristiques de mobilité active des femmes (vélo et marche à pied), dans le cadre du projet de recherche MIAct. Si l’enquête a bien mis en évidence les nombreux avantages de la mobilité active, elle a surtout révélé les freins qui subsistent encore comme la qualité des infrastructures, la confrontation avec les usagers, le harcèlement, l’insécurité, la charge logistique ou encore le coût financier que représente l’achat d’un vélo. Certains leviers susceptibles de lever ces freins sont dans les mains des pouvoirs publics. Cependant, les Mobility Managers du secteur hospitalier ont aussi leur rôle à jouer, en incluant davantage les enjeux du public féminin dans leur communication et leurs actions de sensibilisation.

Vélotaf en horaire décalé
Travailler en horaire décalé, cela fait partie des réalités du secteur hospitalier. Un hôpital se doit de fonctionner 24h/24 et pour y parvenir, du personnel est nécessaire en continu, y compris la nuit, ce qui peut impliquer pour le cycliste de devoir réaliser certains trajets dans l’obscurité. Et ça, c’est clairement un frein à la pratique du vélo.
Avec l’aide de Nicolas Toussaint de l’AWSR, les participants à l’atelier se sont penchés sur la question, identifiant tour à tour les avantages et les risques du vélotaf nocturne :

- Les avantages - Le vélo permet de lever la contrainte des transports en commun absents durant la nuit, de ne pas s’endormir sur son trajet de retour, de ne pas monopoliser la seule voiture du ménage et de maîtriser le temps de trajet (respect du shift) tout en profitant du peu de circulation automobile aux heures concernées.
- Les risques - Le manque d’éclairage (impactant la capacité du cycliste à bien voir son environnement et pouvant être source d’insécurité et de vitesse réduite) et d’équipements de visibilité du cycliste (impactant la capacité des autres usagers à bien voir le cycliste), le froid et l’humidité, la fatigue après une longue garde, une vitesse de déplacement réduite la cohabitation avec des automobilistes sous influence ou en excès de vitesse et l’absence d’aide disponible en cas de problème technique.
Là encore, si certains leviers sont à activer au niveau des pouvoirs publics, les Mobility Managers peuvent renforcer leur communication en insistant sur de nombreux aspects :
- La visibilité (via l’éclairage et les équipements rétroréfléchissants) ;
- Le choix de l’itinéraire nocturne (privilégier un itinéraire où l’on se sent en sécurité) ;
- La connaissance du Code de la route ;
- L’opportunité de se regrouper pour ne pas effectuer le trajet tout seul ;
- Les numéros à contacter en cas de problème sur la route et l’importance de rouler avec un téléphone chargé ;
- La communication entre collègues (pour s’échanger les bons plans mais aussi, pour que l’alerte soit lancée en cas d’absence au travail).
Pour aller plus loin, une formation spécifique à la circulation de nuit peut aussi être envisagée.
Semaine de la Mobilité 2025 : bilan, tops et flops
La Semaine européenne de la mobilité a lieu chaque année du 16 au 22 septembre à travers toute l’Europe. Elle est l’occasion pour les employeurs de proposer des activités à leurs collaborateurs, en lien avec la mobilité.
La clé du succès pour une réussite en milieu hospitalier ? Une communication en béton. On le dit, on le répète mais c’est vraiment la base. Pour un résultat optimal, il est nécessaire de varier les supports (mails, relais via les chefs de service ou les ambassadeurs, réseaux sociaux, groupes WhatsApp, affichage et écrans aux endroits stratégiques, sans oublier les initiatives originales comme les sets de table / serviettes personnalisés et les bandelettes à accrocher aux guidons des vélos). Niveau timing, la communication doit commencer dès le mois de juin.
Les thèmes qui fonctionnent bien sont liés à la santé, l’activité physique (tout en veillant à ménager les infirmières déjà bien sollicitées durant leur service) et le vélo. Le covoiturage est plus complexe pour le secteur mais peut toujours être abordé en complément d’autres actions.
Les actions qui fonctionnent :
- Aller à la rencontre des services avec un chariot de la mobilité (chronophage mais efficace), si possible en se faisant accompagner par un soignant du service en question ;
- Organiser au moins une action en ligne, réalisable à tout moment, où que l’on soit (quiz interne, quiz de la route de l’AWSR, quiz Avello) ;
- Organiser un challenge en enregistrant ses trajets (challenge interne via Strava ou aytre, challenge piétons-vélos du SPW) ;
- Mettre à disposition des tickets TEC ;
- Organiser une séance d’information sur le leasing vélo, si possible accompagnée de tests de vélos (action spécifique à l’édition 2025, cf. l’évolution de législation) ;
- Organiser un concours photo, des témoignages, un escape game virtuel, une balade, etc.
Quelle que soit l’action, la nourriture est une véritable motivation pour les participants (y compris avec du take-away pour ceux qui ne peuvent pas rester). N'oubliez pas de les récompenser aussi avec des prix ou des goodies.
Aucune action spécifique n'est à éviter dans le milieu des soins de santé. L'annulation d'une activité, faute de participants est souvent due à une communication défaillante, un mauvais timing ou l'absence de nourriture. Attention aussi aux activités annulées impliquant des externes, qui seront potentiellement moins disposés à se déplacer la prochaine fois.
Rappelons également que la Semaine de la mobilité n’est pas l’unique moment de l’année auquel communiquer. L’onboarding est particulièrement efficace pour la transmission des infos mobilité (si possible via un échange individuel sous forme de mini-coaching) ainsi que le Printemps à vélo, au moment où les beaux jours reviennent.
Besoin de plus d’inspiration ? Consultez le dossier entreprise 2025 ainsi que cette liste non-exhaustive d'activités à organiser tout au long de l'année.
Retrouvez toutes les présentations de la journée ci-dessous :