Béatrice Schobbens Aucun commentaire

Suite à l’étude d’impact socio-économique menée par l’UCL, le Gouvernement wallon du 9 juillet 2015 avait validé une première liste de mesures d’accompagnement à la mise en œuvre du prélèvement kilométrique afin d’en limiter l’effet sur les secteurs identifiés comme les plus impactés.

Ces mesures ont ensuite été analysées sur leur faisabilité et leur coût, notamment dans le cadre du comité de pilotage rassemblant le Gouvernement wallon, l’UWE et les fédérations de transporteurs (Febetra et UPTR).

Le Gouvernement wallon de ce jeudi 28 janvier a validé la liste finale des mesures d’accompagnement pour 2016 mais a également déjà décidé de plusieurs mesures pour 2017 tout en se laissant la possibilité de procéder, à partir de 2017, à des ajustements éventuels afin d’adopter une attitude réactive et proactive face au prélèvement kilométrique, et cela pendant une durée d’un an à dater de l’entrée en vigueur effective du prélèvement kilométrique. Durant cette période, les effets réels du prélèvement kilométrique continueront à être mesurés sur les différents secteurs économiques wallons.

Concrètement, les mesures d’accompagnement seront de 3 types : légistiques, transversales (financières et non-financières) et enfin sectorielles.

Un budget de 23 millions d’euros sera consacré à ces mesures d’accompagnement, parmi lesquelles :

  • Soutien à l’investissement dans différents secteurs agricoles en vue d’améliorer la compétitivité : matériel de bâchage et déterreuses. Une attention particulière sera également portée au secteur du lait via la prise en charge par la Wallonie des coûts d’analyse de qualité.
  • Soutien au secteur carrier via une suppression à partir de 2017 des taxes communales pesant sur le secteur carrier (Taxe de répartition sur mines, minières, carrières et terrils), avec compensation régionale.
  • Soutien au secteur du transport via des modifications de législation améliorant la compétitivité (projet pilote éco-combis, augmentation de la Masse maximale autorisée, et assouplissement des règles de contrôle technique).
  • Soutien via des primes à l’investissement visant à limiter les dépenses énergétiques dans le transport des marchandises et aides à la logistique en vue d’optimiser les flux logistiques au niveau des transporteurs et des chargeurs et ainsi améliorer l’efficacité et les marges bénéficiaires du secteur.
  • Création d’une cellule de support logistique en vue d’aider les PME à optimiser l’efficacité du transport de marchandises.
  • Soutien à l’accès à la formation des travailleurs du secteur via les dispositifs chèques-formation, congé-éducation payé, fonds de l’expérience professionnelle, plan formation insertion (PFI) et soutien aux infrastructures de formation (engagement de formateurs et de conseillers en formation supplémentaires, investissement en matériel pédagogique).

Durant ce travail préparatoire, l’UWE a pu constater la volonté du Gouvernement wallon de mettre en place des mesures utiles. L’UWE rappelle toutefois que les mesures d’accompagnement décidées ne parviendront pas à compenser l’impact très important du prélèvement kilométrique sur les entreprises, sur l’attractivité de la Wallonie et in fine sur le consommateur. En ces temps d’intenses débats autour des problèmes de mobilité et de qualité de nos infrastructures, l’UWE soutient qu’en matière de fiscalité routière, seule une taxation kilométrique intelligente et équitable, appliquée à l’ensemble des usagers, permettra de les solutionner durablement.

Plus d’infos? samuel.saelens@uwe.be